• CHAPITRE 8 : DISCUSSION AU BORD DE L'EAU.

    "Flora rejoignit David sur la colline. Il était assis, les deux bras sur ses genoux, et ses deux main se rejoignaient. Il regardait le lac, qui commençait à changer de couleur. En effet, le soleil commençait à se coucher, modifiant progressivement les couleurs de la nature. Le vert devint orangé, l'eau devenait noire avec des reflets de flammes. Les ombres se dessinaient sur le sol. Heureusement, la montagne n'était pas devant le soleil. Son ombre ne refroidissait donc pas les lieux, qui avaient été baignés toute la journée dans une douce chaleur. Une brise douce et chaleureuse se leva pour quelques secondes, soufflant dans les cheveux aux reflets dorés de l'Enfant d'un ange.

    Elle souffla aussi dans les cheveux de Flora. Les longs cheveux bruns de la jeune fille s'élevèrent et Flora dut retenir ses fils capillaires pour qu'ils ne lui viennent pas dans la figure. Elle regarda le jeune homme. Décidément, elle ne pouvait pas le nier, il était très beau. Elle s'assit à côté de lui, légèrement en retrait. Et elle l'observa. Il était immobile, et regardait le lac d'un oeil vide de toute émotion.
    -C'est ici que je viens pour oublier mes soucis.
    David ne répondit pas tout de suite. En fait, il répondit quelques minutes après. Flora s'était mise à regarder le lac elle aussi, et regardait les quelques vaguelettes que les vents provoquaient.
    -Je crois que ça fonctionne aussi pour moi. C'est si... envoûtant.
    -Oui.
    Et ce fut là leur seule conversation pendant plusieurs minutes.
    -Tu...
    -Tu...
    Ils étaient gênés d'avoir commencé en même temps. Puis David reprit :
    -Tu as décidé ?
    -Décidé quoi ?
    -Ce que tu pensais de ce que je t'ai dit.
    -En fait, je ne suis pas encore sûre. J'ai déjà du mal à intégrer le fait que
    -Le fait que nous existons réellement ,
    Une troisième voix s'était élevée. Une voix féminine. Flora et David sursautèrent.
    Puis le jeune homme prit la parole :
    -Aurore, t'exagères.
    -J'ai le droit de passer par l'autre côté pour venir prendre des nouvelles du neveu de mes enfants.
    -Tu ne fais pas les présentations ?
    Flora s'était sentie légèrement flouée, et elle n'aimait pas spécialement ça.
    -Désolé, je manque à tous mes devoirs. Flora, je te présente Aurore, ma soeur mariée. Aurore, voici Flora, une camarade de classe.
    Un éclair de malice passa dans les yeux bleus de ladite Aurore.
    -Seulement une camarade de classe ou un peu plus ?

    David devint cramoisi, et Flora commença à devenir écarlate. Aurore, quant à elle, ria de bon coeur.
    -En plein dans le mille ! David, je constate que c'est toujours aussi facile de lire dans tes sentiments.
    Le beau blond était toujours aussi cramoisi et regardait la belle rousse qui les avait rejoint.
    -Dites-moi, dit Flora, vous avez des enfants ?
    -Trois. Et un quatrième est en route, dit Aurore avec un grand sourire.
    -Dis-donc... tu serais pas devenu une poule ? parce qu'à la vitesse où tu les ponds, les gosses, on finira avec un élevage !, s'exclama le jeune homme.
    La brune intervint :
    -David, on parle pas comme ça d'une femme enceinte, dit-elle en riant.

    La discussion se poursuivit jusqu'au crépuscule. Jusqu'à ce que David dise, après quelques minutes de silence complet : 
    -Elle est au courant. Elle connaît le Secret.
    Aurore devint pâle.
    -J'espère que tu avais une très bonne raison pour lui révéler. Même mon mari ne le sait pas.
    -C'était un cas de force majeure, madame. S'il ne m'avait pas sauvé des griffes de ceux qui allaient me violer...
    -Je vois. 
    Elle s'adressa à David :
    -Je te soutiendrai toujours. Car crois-moi, ça t'apportera des problèmes.
    Et le jeune homme murmura, plus qu'il ne répondit :
    -Je sais. Merci.
    Puis la belle rousse s'en alla.

    Après une discussion tout aussi longue que la précédente, les deux adolescents finirent par se rendre compte que le soleil s'était couché. en fait, ce fut le froid qui commença à s'installa qui les alerta.
    David raccompagna celle que le Destin lui avait désigné jusque chez elle. Puis il rentra chez lui, le coeur beaucoup plus léger. Une discussion sans la distance que Flora avait imposé, c'était beaucoup, beaucoup mieux.

    La jeune fille, une fois chez elle, rassura ses parents en leur disant qu'elle avait discuté avec un voisin qui était aussi un de ses camarades de classe. Cela suffit à rassurer la mère, mais le père jeta un regard inquisiteur sur sa fille. En mettant ses mains dans ses poches, la brune constata que le beau blond avait laissé un papier. Un numéro était inscrit dessus. Quelques secondes suffirent à la jeune fille pour comprendre. Un numéro de téléphone."


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :