• "L'épée de diamant noir allait vaincre son ennemie quand soudain, la lame d'Eve se retira du sol et s'interposa violemment, brisant la sombre épée. Puis la lame de diamant pur, dans un ultime sursaut, se planta dans le coeur de Dieu. 

    Azraël hurla d'un cri empli de tristesse et de souffrance, comme de joie. Tristesse et souffrance pour la perte de l'être aimé, qui mourrait définitivement peu de temps après la mort de son Créateur. Joie d'être enfin libre. Le squelette qui était autrefois le corps du si bel Ange de la Mort sentit ses chaînes tomber. Non retenu, les os tombèrent dans un premier temps.

    L'Ange de la Création retira la lame de son coeur. Il perdait déjà beaucoup de sang et était allongé, mais en rampant, il atteindrait la fontaine qui pourrait le régénérer. Il rampa vers la source.

    La femme aux voiles noirs se téléporta juste devant l'Ange rampant. Lui barrant le passage vers l'eau miraculeuse.

    L'âme d'Eve reprit sa forme d'origine. Les ossements de l'Ange de la Mort se levèrent, et d'un pas chancelant, soutenus par Flora (qui avait accouru lors de la chute du corps, afin d'éviter que les os ne se brisent), ils se dirigèrent vers l'âme, qui gisait à terre, affaiblie et prête à l'agonie. Là, Azraël tomba à genoux, et ses bras squelettiques enserrèrent Eve. Ils s'échangèrent des mots d'amour, des confidences. Et tout resta secret pour l'éternité.

    La femme qui barrait la route de Dieu prit la parole, se faisant entendre dans toute la pièce :
    -Ange de la Création, pour avoir assouvi mon représentant sur cette terre et pour avoir vilement contraint Azraël à assouvir tes desseins, moi, Mort, déesse du Trépas, je prends ta vie en échange de toutes celles que tu as volé. 

    Le cri de haine que poussa le Créateur en s'effaçant fit frissonner Flora et David de peur. Les deux adolescents, pleins de la joie d'être sauf, se rejoignirent en courant et, l'un enserrant l'autre, ils échangèrent un long et langoureux baiser.

    Azraël, lui, malgré le fait qu'il n'ait plus d'yeux pour pleurer et voir, avait des larmes coulant sur le crâne. Sa déesse lui rendit son apparence d'antan, celle de sa beauté éblouissante. Flora et David regardaient ce spectacle désolant, les larmes perlant sur leurs joues. Quant à Eve, son corps brillait d'une lueur blanche. Sa fin était proche. Des larmes coulaient sur sa joue. Elle embrassa les tendres lèvres de l'Ange qui avait été son premier amour, et dit :
    -Adieu, mon amour. Nous nous reverrons dans d'autres lieux que les simples limites de la vie qui sont la naissance et la mort.
    Sur ces mots, le corps brilla plus intensément.
    -Je t'en supllie, RESTE AVEC MOI ! hurla l'Ange.
    Un simple sourire d'Eve, et la lumière s'intensifia jusqu'à s'estomper, laissant place au vide. Flora pleurait à chaudes larmes, Mort faisait de même, David s'approcha de son père et s'agenouilla, désireux de le connaître enfin et de le consoler, malgré le fait que des larmes de tristesse longeaient ses délicates joues. Azraël poussa un cri de douleur, et des larmes jaillirent de ses beaux yeux aux iris rouges."

     


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  • "Le cri de détresse d'Azraël retentit dans l'âme d'Eve. Elle savait que prendre la vie de son créateur entraînerait sa mort, sa fin, son annihilation. Elle ne subsisterait qu'en tant que souvenir. Sa descendance, elle, n'en subirait pas les conséquences. Et c'était ceci qui la poussait à vouloir livrer une ultime bataille.

    David accepta la proposition d'Eve, pensant que le cri d'Azraël signifiait qu'un danger menaçait son père. L'âme de la Femme prit la forme d'une épée de diamant pur. Lorsque l'adolescent prit la lame, le Destin était scellé.

    Flora ne savait plus quoi faire, à par se mettre à l'écart. Elle passa de la lumière à l'ombre. Et sursauta lorsqu'elle entendit :
    -Dieu n'a plus que quelques instants à vivre, et Eve aussi.
    Une femme mystérieuse, vêtue de voiles noirs et aux yeux d'un rouge incandescent pour l'un et d'un doré lumineux pour l'autre se tenait en retrait.
    -Qui... qui êtes-vous ? demanda l'adolescente.
    -Bientôt tu sauras, Flora.

    La bataille s'engagea à l'instant même où la main du jeune homme rencontra la lame. Dieu avait créé une épée de diamant noir, dont la lame semblait trancher l'air. Les coups des combattants s'enchaînaient, de plus en plus vite, de plus en plus forts, de plus en plus mortels. Bottes après feintes, les combattants cherchaient une faiblesse dans la défense de l'autre. Lorsque David réagissait trop lentement pour parer un coup, Eve prenait le contrôle et rencontrait le chemin de la lame ennemie. Lorsqu'une occasion pouvait être saisie, Eve s'empressait de foncer, esquivant les pièges vicieux de l'Ange de la Création.

    Dieu jurait intérieurement. Eve et David formaient un duo mortel. Mais s'il était gravement atteint, il avait une botte secrète. Une petite fontaine d'eau se situait dans la pièce, presque invisible. Cette eau permettait aux Anges de se régénérer. Il lui suffirait de s'en rapprocher et d'en boire quelques gouttes.

    David s'épuisait. Le combat se faisait long. Le vainqueur gagnerait à l'usure. De plus, Eve le déstabilisait, à contrôler plus ou moins la lame. Soudain, un coup plus violent de la part de Dieu le fit tomber à terre, tandis que l'épée de diamant allait se planter plus loin dans le sol, arrachée aux mains du beau jeune homme par le choc. Tout allait se terminer pour le beau blond. Ce qu'il pensait être sa dernière pensée fut pour Flora, et ce qu'il crut être sa dernière vision fut l'épée de diamant noir qui fondait sur lui telle un aigle sur sa proie."


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  • "David jura intérieurement. Le choix était cornélien, et était semblable à celui de la pièce nommée "Le Cid" : Ou il gardait sa bien-aimée mais son père restait un esclave et son honneur serait bafoué ; ou il restaurait l'honneur et la liberté d'Azraël mais perdait son amour. Et si "Le Cid" avait une fin heureuse, ce ne serait pas le cas pour lui, car il perdrait quelque chose.
    -David, dit Flora, libère-le. C'est ton but depuis ta naissance et même avant.
    Le beau jeune homme prit un temps de réflexion.
    -Non. Je ne peux pas me résoudre à t'abandonner, Flora. Mais je libérerai mon père, et ce par la force des armes !
    Il avait fait apparaître une épée d'os, la garde sertie d'une représentation de crâne. 

    Azraël hurla. Son fils ne parviendrait jamais à vaincre un Ange ! Il perdait tous ses espoirs, quand soudain...

    -JEUNE HOMME ! Tu n'es pas suffisamment fort pour vaincre Dieu, mon créateur.
    Une jeune femme, de grande beauté, dont les seins et le sexe n'étaient cachés que par une imposante chevelure qui avait un rôle de robe, venait de faire son apparition.

    Azraël fut bouche-bée. Même s'il était aveugle, sa mémoire ne pouvait le trahir. Eve était à quelques mètres de lui.

    -Je suis l'âme d'Eve. Si ma mémoire a coulé telle un fleuve et a oublié mon amour, ma chair et mon esprit s'en sont toujours souvenus. 
    Eve se tourna vers Dieu, le regard méprisant.
    -Ta force, mon très cher descendant, ne sera pas assez grande pour éliminer le Créateur. Aussi, je te conseille d'accepter que je sois ta lame.

    Et Azraël poussa un cri de détresse."


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  • Flora décida de surprendre les deux archanges qui leurs bloquaient le passage.
    -Tu dégages ou tu vas le regretter.
    Cette phrase provoqua un rire gras de la part d'Israfel et de Mickaël. Qui fut vite stoppé par la jeune fille. En effet, elle s'était approché d'Israfel et, avec un mouvement digne d'une danseuse étoile, avait donné un coup de pied dans un certain endroit du corps que je ne suis pas autorisé à citer ici.
    -Les hommes, tous les mêmes. Ils oublient toujours qu'ils sont loin d'être plus forts et plus malins que les femmes, soupira Flora.
    L'archange Israfel était maintenant à genoux, en se tenant un certain endroit. En position de faiblesse. La brune ramassa l'épée de feu de l'archange. Puis elle la leva du mieux qu'elle put et l'abattit. Israfel s'effaça.
    -J'ai appris à être impitoyable quand il le fallait.

    David s'occupa de Mickaël. Ce fut beaucoup plus compliqué que lorsqu'il avait du combattre Djibril. Mais il avait beaucoup d'espoir d'enfin retrouver son père. Peut-être que la différence était là. Le jeune homme élimina la seconde menace de justesse. Un millimètre de plus et c'était lui qui mourait. 

    Les deux adolescents pénétrèrent dans le palais. Tout était blanc. Lumineux. Ils cherchèrent dans plusieurs pièces, sans succès. Ils arrivèrent enfin dans la salle du trône, où, dépités, ils s'appuyèrent sur un des murs.
    -On le trouvera jamais, David.
    En disant cela, la jeune fille avait appuyé sur l'un des pierres du mur. Qui s'enfonça imperceptiblement dans le mur.
    -Je commence sérieusement à avoir des doutes, ma chérie. Comm...
    Il venait d'apercevoir un léger décalage d'une portion du mur.

    Les deux adolescents s'approchèrent, sous l'impulsion du jeune homme. La portion de mur qui s'était décalée tourna sur elle-même, laissant apercevoir un escalier en colimaçon. L'espoir fou qu'Azraël était en bas de cet escalier emporta le beau blond. La brune, elle, redoutait quelque chose.

    Azraël entendit des pas. Pas ceux de Dieu. Il y avait deux personnes, dont l'un de ses fils. S'il avait pu sourire, il l'aurait fait.

    Lorsque David arriva devant Azraël, il recula, effrayé. Un squelette, habillé de lambeaux noirs, était enchaîné devant lui. Les chaînes, noires au plus proche du corps, devenaient blanches au plus proche des murs qui les retenaient. Un rire maléfique se fit entendre, quelques minutes après l'arrivée de Flora dans la pièce.
    -Alors, David ? Comment trouves-tu ton père ?
    Dieu s'avança et sortit de l'ombre.
    -Oui, c'est ce qui arrive aux Anges qui ne peuvent pas se régénérer. Ils deviennent des cadavres vivants.
    -Libérez-le, dit David.
    -J'aimerais bien, mais je ne peux pas.

    -David, je sais comment me libérer.
    Azraël avait prit la parole.
    -La seule solution pour briser ces chaînes est un sacrifice.
    L'Ange de la Création reprit, avec un sourire sadique :
    -Plus précisément, tu dois sacrifier la chose à laquelle tu tiens le plus au monde.
    Puis, il s'approcha du jeune homme, et susurra à l'oreille du blond :
    -Alors, David ? Sacrifieras-tu Flora pour sauver ton père ? Ou bien abandonneras-tu Azraël pour la petite humaine ?"


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  • "Les Enfants d'Azraël se préparèrent pendant le laps de temps qu'ils s'étaient accordés. Les sbires de l'Ange de la Création se préparèrent durant le laps de temps qui leur était alloué. Les Enfants d'Azraël s'armèrent. Les sbires de Dieu s'armèrent. Chaque chose que faisait l'un était reproduite au même moment chez l'autre. La peur n'existait plus dans les yeux des combattants. Ne subsistait que la haine et la vengeance. Flora et David avaient pour mission de s'infiltrer dans le palais, de chercher l'Ange de la Mort et de le libérer.

    Les deux amants étudièrent toutes les techniques d'infiltration, les plans les plus anciens du palais de Dieu et aussi la disposition du Jardin d'Eden. Tout était utile pour libérer Azraël. Il devait y avoir une clef, un code ou un système mécanique pour relâcher les chaînes. Et bien entendu, il devait y avoir un passage secret menant à l'objet de leurs recherches.

    Le jour fatidique arriva enfin. Contrairement à ce que croyait Flora, atteindre le Jardin d'Eden fut facile. En fait, il suffisait de vouloir se rendre dans un lieu précis aux fils et filles de la Mort et d'ouvrir un passage. Et contre toute attente, le Jardin d'Eden était bien plus luxuriant que ce que s'étaient imaginés les humains et l'Enfant d'Azraël. La végétation était sertie de pierres précieuses, les gouttes de rosée semblaient faites de diamant, le pelage des animaux brillait de milles feux. Et tout cela serait détruit. Mais Flora remarqua un endroit isolé. Elle s'y rendit, attirée par quelque chose, et demanda à David de l'attendre. Elle revint, quelques minutes après, mais elle semblait... Ailleurs.

    Les archanges et anges soumis à Dieu arrivèrent à l'heure dite. la bataille ne commença pas tout de suite. Chaque camp laissait dix minutes à l'autre pour se rendre. Le palais était à quelques centimètres du sol, mais situé à plusieurs centaines de mètres des deux amants. Après dix minutes de silence total, la bataille commença. Et pour souligner l'horreur de la situation, une voix se fit entendre :
    -Bienvenue au Jardin d'Eden !

    Les deux adolescents foncèrent, esquivant au maximum leurs ennemis. Mais Israfel et Mickaël surveillaient la porte de lumière blanche qui marquait l'ouverture du palais. David et Flora devraient se battre."


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