• "La journée se termina doucement. Très doucement. Trop doucement. Un soleil de plomb avait frappé toute la journée, et le vent glacial avait soufflé à plusieurs reprises. 
    Flora pensa que même la nature se mettait à faire des paradoxes, des antithèses, des oxymores, bref : des contraires. Ce qui était assez agaçant et qui provoquait des rhumes. Le froid = nez qui coule, c'est bien connu.

    L'heure de Vie de Classe arrivait enfin. La jeune fille se dirigea vers la salle A35, qui était réservée à cette heure pour la Terminale SB.
    Les élèves s'installèrent et attendirent debout. Après tout, c'était une question de respect.
    Mme Graffé fit enfin son apparition, seule. Les élèves de la classe de Flora purent enfin s'asseoir, à leur grand soulagement.
    -Comme je vous le disais ce matin, nous accueillons aujourd'hui un nouvel élève. Il arrivera dans une petite demi-heure, le CPE lui fait faire le tour de l'établissement. En attendant, nous allons parler des éventuels problèmes de la classe et aussi des élections de délégués. On aurait dû le faire plus tôt, mais comme vous le savez, j'ai été très occupée en début d'année.

    Les minutes s’égrenaient, lentement. Beaucoup d'élèves se plaignaient pour des choses futiles, la pire étant : "Madame, X m'a volé ma trousse et veut pas me la rendre !"
    La Terminale SB était cependant la moins chaotique des classes du lycée. Ce qui faisait venir les professeurs presque en courant. Puis le CPE, monsieur Garti, entra dans la salle. Grand silence et levée de tous les élèves. Puis ils purent se rasseoir. 
    -Bien, comme vous l'a dit votre professeure titulaire, un nouvel élève arrive dans votre classe. Je vous demande de l'accueillir correctement, de l'aider à s'intégrer et... Euh... Ben c'est tout.
    Monsieur Garti finissait souvent ses phrases par une hésitation. Ce qui provoquait quelques moqueries gentillettes. 
    Puis l'élève entra. Cheveux blonds en bataille, yeux noisette à en faire pâlir un ange de jalousie, physique musclé, visage aux formes bien masculines... En clair, il était très beau aux yeux de Flora. Mais dans ses yeux, une étrange lueur froide et calculatrice se dessinait. Ce fut ce qui poussa la jeune fille à se méfier. Car même si elle ressentait une grande attirance physique pour ce jeune homme, sa raison montait néanmoins la garde. De plus, cette beauté si stupéfiante ne semblait pas naturelle. Comme si Apollon s'était incarné en ce garçon.
    Le nouvel arrivant prit la parole. Une voix grave et sensuelle franchit ses lèvres :
    -Bonjour. Je m'appelle David Mickelanje. Heureux d'arriver dans votre classe."


    votre commentaire
  • "<<On raconte qu'il y a bien longtemps, bien avant que Dieu ne crée la vie sur cette terre, régnait l'Ange de la Mort, nommé dans l'islam par le nom Azraël. Puis un beau jour, Dieu créa, en opposition au règne de la Mort, le jardin d'Eden, plein de vie. Il créa Adam, puis Eve.
    Mais notre ange tomba amoureux de la belle et séduisante Eve. Il décida de la séduire, et réussit à la faire tomber sous ses charmes. Azraël était d'une beauté immense, aussi, cela fut facile. Ils s'attiraient l'un l'autre. Jusqu'à ce qu'ils exercent la preuve charnelle de leur amour. Très vite, Eve donna naissance à leur premier enfant. Mais Dieu ne pouvait supporter ce qu'il considérait comme une défaite sur l'au-delà. Aussi, pour punir Azraël, de ses puissantes mains il brisa leur amour et l'enfant fut assassiné par des foudres mortelles. Et pour faire souffrir l'ange encore plus, il fit oublier à la femme d'Adam tout souvenir de la Mort.
    Azraël, fou de rage et de chagrin, jura sur son honneur que cet affront ne resterait pas impuni. S'il ne pouvait lutter contre les puissances divines, il pouvait au moins atténuer ses effets. Aussi marqua-t-il la chair de la première femme, afin que ses descendantes puissent accoucher de ses enfants.
    Puis s'engagea un combat entre Dieu et l'ange. Le combat fut rude, et après de longues années de lutte, Azraël perdit la bataille. Pour humilier son ennemi vaincu, Yahvé en fit son pantin, sa marionnette, qui obéirait lorsqu'il déciderait qui devait mourir.
    Cependant, les enfants de la Mort, y compris ceux qui n'étaient pas nés, passèrent un pacte secret. Un jour ils libéreraient Azraël de ses chaînes, et la Mort vaincrait.
    Aussi exercèrent-ils leur Droit de mort sur les vivants les plus fervents, afin de punir un Dieu dont la puissance s'estompa au cours des temps, sa création se retournant contre lui.>>

    Flora adorait cette légende. Pourquoi ? Mystère. Mais elle l'adorait. Quelque part au fond d'elle-même, elle se demandait ce que vivrait l'ange de la Mort si toute cette histoire existait vraiment. Après tout, ne dit-on pas que les légendes contiennent toutes une part de vérité ?

    Le lendemain, un lundi, Flora se rendit à son lycée. Elle avait 17 ans, c'était pour elle le début de la Terminale. La dernière année avant la vie active. Et le stress pré-BAC se faisait déjà sentir chez ses professeurs. 
    <<8h30. Cours de Français en... C18.>> 
    Elle s'avança vers la salle. La prof arrivait toujours en retard de 5 minutes, mais elle les rattrapait largement pendant les 55 minutes qui suivaient. Cette fois-ci, pourtant, elle était pile à l'heure.
    -J'ai une grande annonce à vous faire ! s'exclama Mme Graffé. D'ailleurs, d'après le bulletin, son nom était Anais, ce qui donnait A. Graffé. Et qui faisait rire tous les élèves une fois. Elle était très susceptible à ce sujet, madame Graffé.
    -Aujourd'hui, nous allons accueillir un nouvel élève dans la classe. Il ne sera pas présent avant l'heure de Vie de Classe, de 17h30 à 18h30 je vous le rappelle.
    Après un long soupir de dépit de la part des élèves, le cours commença enfin."


    votre commentaire
  • /!\Ceci est la suite de « Dans nos cieux enflammés »/!\

     

    Un des objets que nous avions se mit à briller. Avec intensité. Et comme par hasard, c’était l’un des objets que j’avais récupéré. Je m’attendais au pire. Kaos dit soudain cette phrase que l’Impératrice du Temps avait prononcée :

    -« N’oublie pas la lueur, elle joue en ta faveur ». La Lueur d’Espoir. Clef du mécanisme. Incroyable.

    La lueur se déplaça jusqu’au centre de l’étage. Sous elle, un piédestal s’éleva. Il semblait ancien, très ancien. La lueur se rapprocha de la surface de la pierre. Le piédestal, jusqu’alors simple pilier de pierre, explosa, projetant ses morceaux dans une grande lueur. Qui s’estompa en laissant apparaître ce qui ressemblait fort à une tige de verre lumineux, une chose rare et précieuse. Dont je ne voyais que l’aspect décoratif. Au sommet de cette tige se tenait un réceptacle en demi-sphère. La lueur s’y déposa. Et le mécanisme s’enclencha.

    *K*

    La lueur se répandit dans la tige, puis sur le sol, en suivant précisément les motifs dessinés. Puis la lueur se répandit aux mégalithes formant l’étage, et dont les motifs continuaient ceux du sol. Puis plus rien. Une pierre plate et percée se planta à la verticale soudainement, face à l’un des espaces laissé entre les pierres. Puis plusieurs autres suivirent son exemple, se mettant toutes face aux espaces vides. Enfin, un rayon de lumière traversa la première pierre qui était arrivée. Passant dans le trou perçant la pierre, il devint aussi intense qu’un laser très concentré. Il atteint la lueur. Et fut suivi par d’autres rayons lumineux.

    -Shin, je pense que nous allons enfin pouvoir approcher la Flamme au plus près.

    *S*

    -Ouais, et tant qu’on y est les vaches sont mauves. T’as fumé quoi au juste ? Parce que ça devait être fo…

    Je ne terminai pas la phrase. La tige de verre lumineux fondait sous la chaleur dégagée par les lasers. Mais la lueur qui illuminait les motifs restait. Lorsque la tige eut complètement disparu, un dernier laser, provenant du centre du sol, alla rejoindre la lueur au centre. Dans un bruit de théière qui siffle, la lueur explosa, des traits de lueur bleue montant vers le ciel. De l’endroit où convergeaient les rayons de lumière, un énième laser (décidément, quand le mécanisme avait été conçu, ils avaient aimé les lasers) se projeta cette fois vers la Flamme, qui était retenue par une étrange magie. Des motifs rectangulaires, situés sur l’extérieur du cercle et en spirale, commencèrent à s’élever brusquement tout autour de nous. Ils formaient un escalier qui montait.

    -Ah ben ouais, t’avais raison.

    *K*

    Le laser atteint le bouclier qui empêchait les dieux d’avancer plus haut. Il avait été mis en place suite à une erreur qui avait créé les dimensions. Pour éviter tout accident malheureux. Tissé par la magie des dieux de l’époque, il était en théorie impossible à passer et à briser. Mais le mécanisme semblait se jouer des théories. Déjà, des fissures apparaissaient. Shin était déjà en haut des marches et attendait. Puis le bouclier céda dans une onde lumineuse circulaire.

    -Kaos, on se rejoint en haut ?

    *S*

    Je n’avais jamais pu approcher de la Flamme de l’Immortalité d’aussi près. Elle était fascinante. J’approchai doucement ma main quand la voix de Kaos me ramena à la raison :

    -NON ! Tu risques d’être détruit !

    -Pff… Pourquoi les trucs les plus intéressants sont-ils les plus dangereux ?

    Kaos et moi regardâmes la Flamme, tentant de comprendre où se situait la clef manquante. Puis soudain, j’aperçus une forme étrange dans ces langues de feu. Une plume. Une plume de feu. Avant même que Kaos ne me retienne, je fonçais vers la flamme. L’épreuve du feu venait de commencer.


    votre commentaire
  • /!\Ceci est la suite de « Les Clefs de la Fontaine… »/!\

     

    Devant moi se tenaient trois piédestaux. Et là, l’enfer se déchaîna. Un puissant courant marin et des rayons de lumière aveuglante se dirigeaient contre moi. C’était puissant, très puissant. J’avançais tant bien que mal, vers le cercle du sol qui était légèrement surmonté. Je ne ressentais aucun effet particulièrement néfaste, et pourtant…

    Une fois le cercle atteint, tout s’arrêta. Je pris les objets, sans y faire attention. Je ne voulais pas m’attarder trop longtemps dans cette eau.

    Je remontais vers la surface, avec vigueur. Que c’était agréable de voir son corps à nouveau en état de marche correcte !

    Lorsque je ressortis enfin, je me rhabillais. Et Kaos arriva. Et il se mit à rire.

    *K*

    -HOUHOUHU ! HIHIHIHIHIHI ! HAHAHAHAHA !

    -Bon, ça va, qu’est-ce qui te fait rire comme ça ?

    Je créais un miroir à partir d’un peu d’eau. Et le visage décomposé de mon frère faillit me faire repartir dans une crise de fou-rire.

    *S*

    Impossible. Je savais que l’effet avait été puissant, mais à ce point ! Le miroir me renvoyait une image si peu probable que c’en était impossible. La puissance dégagée avait accéléré le pouvoir de rajeunissement de la Fontaine de Jouvence. Et l’avait amélioré, si je pouvais dire. Je me disais aussi que j’avais du mal à rentrer dans mes vêtements, que je flottais dedans. Ben forcément. Mon corps était devenu celui d’un bébé. Un joli petit bébé.

    -Je savais que j’aurais jamais dû faire le sale boulot.

    Heureusement, la magie n’empêchait pas un vieillissement du corps. Je me retrouvais donc avec le corps… D’un homme de 60 ans. Décidément, le sort s’acharnait contre moi…

    *K*

    Après ce joyeux intermède humoristique, je décidai de nous ramener dans la suite de Shin. Qui n’avait toujours pas une apparence normale. Mais nous reprîmes notre sérieux. Il ne manquait qu’un objet, le contraire de la Plume de la Fontaine. Tout allait se jouer dans le Haut Palais.

    -Nous touchons à la fin, Shin.

    -Pas sûr. Souviens-toi : Destin est très porté sur les protections de son Livre. Je ne serais pas étonné d’en avoir bravé au moins une. Et je ne serais pas étonné qu’il y en ait autant qu’il y a de clefs. Et il nous manque toujours la dernière clef.

    -Commençons par utiliser les clefs que l’on possède déjà. La dernière pourra attendre. Es-tu prêt à aller vers la Flamme ?

    -Comme disait une des âmes que j’ai eu, « alea jacta est », le sort en est jeté. Donc oui, je suis prêt. J’en ai plus que ras-le-bol de voir Bien et Mal au pouvoir. Ces tyrans méritent de subir un Châtiment digne de ce nom.

    -Alors allons-y. Tout va se jouer maintenant, je pense. Si nous atteignons la Flamme…

    -Alors on pourra atteindre le Livre.

    *S*

    Nous partîmes dans l’instant. J’avais pris soin d’utiliser un autre de mes passages secrets pour me rendre au Palais. L’empruntant assez souvent, je le savais sans araignées. Ces petites choses velues, avec des poils plein les pattes… Beurk. Rien que d’y penser, je frissonnai.

    Nous arrivâmes enfin à la porte souterraine. Je l’ouvris d’un simple contact de mes doigts sur la surface.

    Tout était vide dans le Bas Palais. Normal, les dieux de cette partie avaient été évacués. C’est au passage vers la partie haute que cela devint compliqué…

    En effet, les dieux étaient encore présents dans cette partie du palais. Aussi nous dûmes emprunter maints passages secrets, dont certains qui firent presque hurler de rage mon frère. (Il comprenait enfin pourquoi je disparaissais d’un seul coup sans laisser de traces. Ce qui était très embêtant quand on avait besoin de moi, selon lui)

    Nous arrivâmes enfin jusqu’au passage vers la Haut Palais. Mais vu les protections qu’il y avait, je décidai cette fois de passer à l’attaque. Je fis apparaître mon épée, une lame fine, effilée et tranchante. La garde d’or était sertie d’un rubis en forme de triangle inversé. La lame, d’un étal noir et froid, avait certains motifs rappelant mes attributs divins : Un triangle inversé, entouré de deux ailes provenant du dos d’un squelette habillé d’un manteau noir à capuche. Autrement dit, le triangle de l’existence et la mort. Car oui, si je suis le dieu des défunts et non le dieu de la mort, je suis bien à l’origine de l’allégorie de ma femme. Qui préfère s’habiller de voiles noires légèrement transparents. Par contre, la faux, elle est bien à elle. Ce truc à lame courbe, avec une tête de mort reliant la lame au manche… Effrayant. Une épée, c’est mieux.

    Les dieux ne s’attendaient pas à ce que je vienne les attaquer. Aussi n’eurent-ils pas le temps de réagir lorsque je les assommais. Des morts inutiles, je détestais ça.

    Nous pûmes ainsi arriver vers les appartements impériaux. Pas de passage secret cette fois. Kaos nous emmena au plus près possible de la Flamme grâce à sa maîtrise du vent. Mais nous n’étions encore qu’à l’étage du dessous. J’ignorais comment activer le mécanisme qui nous mènerait jusqu’aux bords du brasier éternel. Et Kaos aussi. Je commençais à perdre espoir lorsque…


    votre commentaire
  • Cet article vous aura peut-être attiré. Non, ce n'est pas pour vous exhorter à lire ma fic'. 

    Dans cette page seront présentés les articles les plus récents, qu'ils appartiennent ou non à ma fic'. En espérant que ça vous soit utile ^^

     

    Votre humble (ou pas) serviteur (toujours "ou pas"), Darkkaos (Ou Kirito, pour certains...)


    votre commentaire